Le métal se prête à toutes les contorsions : coupé, tordu, frappé, étiré, fondu, soudé. Il passe sous le chalumeau, la torche plasma, le feu, entre le marteau et l’enclume, sous la morsure de le meuleuse.
Je cherche à provoquer le regard, la curiosité, l’observation minutieuse, comme un chercheur en admiration devant l’ingéniosité de la nature.
Le tout assemblé devient une œuvre nouvelle qui en garde la mémoire.
J’aime à jouer des oppositions, des contrastes, des contradictions.
Alors que le métal évoque un matériau froid et brut, je cherche à le travailler tout en délicatesse.
Et alors que cet acier corrodé donne l’idée de la force et de la pérennité, je choisis de représenter des êtres vivants, fragiles et mortels.
Je réalise des pièces de fonderie de petite taille à l’atelier qui composent le noyau de la sculpture et sur lequel se développe le reste de la ramure. Les alliages de métaux inventés par l’homme viennent copier ces alliances anciennes nouées par le végétal avec les bactéries et les champignons avec lesquels ils coopèrent.
Mes recherches doivent beaucoup à mon premier métier de paysagiste. La démarche est commune : révéler les sites qui m’étaient confiés et aujourd’hui chercher à révéler les qualités d’une matière. Sensibiliser le public à l’extraordinaire résilience du végétal dans un contexte d’érosion de la biodiversité.